De nombreuses entreprises constatent actuellement l’augmentation des matières premières, des composants inclus dans leurs produits, de l’énergie et de l’ensemble des salaires dans ce contexte inflationniste.
Nous avons rencontré plusieurs acteurs qui n’ont intégré que tardivement la nécessité de revoir leurs tarifs de vente et ce à un niveau suffisant pour absorber l’ensemble de ces hausses.
Plusieurs questions sont sur la table, notamment :
Le client comprendra-t-il ces hausses et sera-t-il lui-même en mesure de les absorber ?
Quel est le juste niveau d’augmentation ?
C’est sur ce point qu’il nous faut insister ici. De nombreuses PME ne disposent pas d’un « calculateur » qui permette d’actualiser en permanence les prix de revient direct (c’est-à-dire les coûts qui sont dans le produit ou le service) et les coûts de structure.
L’idéal est de disposer soit d’un système d’information, type ERP, qui génère une mise à jour des coûts, soit d’une comptabilité analytique proche de l’événement, mais plus encore d’un système de prix de revient qui intègre les augmentations de charge à venir, afin qu’il n’y ait pas d’inertie entre subir les coûts et les faire subir à nos clients. Un tableau Excel structuré peut parfois faire l’affaire dans ces moments, à condition qu’il soit « réconcilié » régulièrement avec les éléments comptables.
Non, le marché ne pourra pas tout absorber. L’entreprise, tout en anticipant les tarifs, doit se poser les bonnes questions sur sa productivité, ses coûts de structure, l’adaptation de son modèle économique, ses alliances éventuelles, etc. Nous ne mesurons pas aujourd’hui toutes les incidences que va générer l’évolution actuelle des marchés et de l’économie internationale. Et, en même temps, nous devons nous préparer à un changement total de paradigme qui génèrera une amplification des menaces et de nouvelles opportunités.
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